18 mai 2013 : Visite de plusieurs sites emblématiques de Charlieu.

Une cinquantaine d’adhérents ont l’heureuse surprise d’être accueillis par M. Bruno Berthelier, Maire de Charlieu.
Notre journée commence par une visite rapide de la ville, avec d’excellents guides de l’office du Tourisme.
Nous découvrons en particulier les ruelles médiévales de la ville ancienne, bordées de belles maisons à panneaux de bois.

Dans la salle d’honneur de la Mairie, ancien Hôtel de la famille de la Ronzière, nous découvrons les belles tapisseries à décors champêtres (MH) d’Aubusson.
                         

L’église Saint Philibert abrite les stalles en bois sculptées du chœur, ainsi que de belles statues, parmi lesquelles nous remarquons celles de St Philibert, et celle de « Notre-Dame de Septembre ». Cette dernière est portée en procession à travers la ville lors de la fête de la Nativité de la Ste Vierge, célébrée le deuxième dimanche de septembre. À la même date se déroule également la fête de la Corporation des Tisserands, classée au patrimoine
immatériel par l'UNESCO.

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Puis, nous découvrons le Musée Hospitalier de l’ancien Hôtel-Dieu, sous la conduite et avec les commentaires passionnants de Mme Miguet, Conservatrice en Chef des Musées.
 

Le Musée Hospitalier occupe l’ancien Hôtel-Dieu, beau bâtiment du XVIIIe siècle. La maternité d’alors a fonctionné jusqu’en 1976 et l’hôpital jusqu’en 1981. Nous découvrons des reconstitutions de salles de la fin du XIXe siècle aux années 1950 : l’apothicairerie (M.H.) avec ses boiseries, ses tiroirs à plantes et son ensemble de pots en faïence du XVIIIe siècle à décor bleu, les salles d’opérations, d’examens et de soins, la lingerie, la grande salle des malades avec ses alignements de lits... même les odeurs ont été reconstituées !  

La dimension religieuse de l’Hôtel-Dieu est également évoquée par la chapelle avec son magnifique retable en bois doré  du 17ème s.(M.H.).



Nous profitons d’un agréable déjeuner à l’Auberge de l’Abbaye, puis nous allons visiter la Maison des Anglais (M.H.) et sa cheminée monumentale, propriété de nos amis adhérents M. & Mme Girard .

La Maison des Anglais :
C’est vers 1510 qu’un profond remaniement lui donne son aspect extérieur actuel, avec un rez-de-chaussée ouvert sur rue par deux larges doubles arcades au milieu desquelles une allée conduit au pied d’un escalier à vis d’un diamètre de 4
mètres surmonté d’une tour de deux étages qui s’élèvent au-dessus de la toiture.

La cheminée monumentale :

La cheminée monumentale est installée au premier étage, dans une pièce de 55 m2 donnant sur rue par la baie gothique. Le plafond est finement ouvragé par des
poutres et solives taillées mais exemptes de décors peints. Ses dimensions sont de 3,80 m en hauteur, 4,60 m en largeur et 0,80 m de profondeur. Son manteau est composé en représentation de fortifications avec tours, créneaux et chemin de ronde qui n’est pas sans rappeler une grande cheminée du Palais Jacques Coeur de Bourges. Sur la partie supérieure, une fresque richement ornée de 3,15 sur 0,90 m (soit 2,8 m2) porte les blasons des occupants entre 1642 et 1648 ; ils ont pu être identifiés avec précision : Franceschi, de Turin, alliés aux Bérulle et Bonsi. Ces peintures recouvrent le décor d’origine,du début du XVIème, en faux appareil appliqué sur un mortier à la chaux. Il est encore visible et restauré sur les retours de part et d’autre.


Le manteau polychrome

Un sondage a mis au jour en 2010, sous une couche de peinture beige uniforme, un ensemble polychrome inattendu formé des piédroits, de leurs chapiteaux et du faux manteau. L’ensemble est appliqué en faux marbre, ce qui permet de situer
son application entre la fin du XVIIème et la première partie du XVIIIème siècle.
Les piédroits noirs reçoivent des chapiteaux orange à veines rouges.
Le faux manteau présente des bandes horizontales gris clair, vert malachite en gris
clair à veines noires, rouge Les tourelles sont beige rosé et les motifs sculptés situés à leur base (feuilles de vigne et feuilles de chêne) sont décorés à la feuille d’or.
La restauration de cette partie, outre le très lourd travail de dégagement et de nettoyage, a consisté à stabiliser l’ensemble dans un état d’usure homogène.
L’ensemble de ce travail très réussi nous a été présenté par l’artiste qui l’a réalisé, Florence Cremer.
 
                   

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